Je suis sur ton corps,
Lui si beau et si fort.
Tu me vois si sereine,
Tu ne vois pas ma peine.
Toi tu sembles effrayé,
Ton visage s'est crispé.
Ton ventre est recouvert
D'un sang rouge salutaire.
Et mes yeux sont emplis
De larmes enjouies,
Eux face à ton regard
Rempli de désespoir.
Le sang coule sous mon ventre
Et par plaisir j'éventre
Ce corps que je haïs
Ce corps que je maudis.
Le liquide coule toujours
Sur ton ventre mon amour.
Moi qui ai déchiqueté
Ce corps désespéré.
Ma chair est en lambeaux
Mise en pièce au couteau.
Et puis soudain le froid
La mort est près de moi.
Toi aussi tu la sens,
Et soudain tu comprends
Que tu as assisté
Au suicide préparé
D'une personne qui t'aimera
Même loin tout là bas.
Mon âme enfin me quitte,
Pourvu qu'elle parte vite.
La douleur est si forte,
Je m'espère déjà morte.
Tu as dû ressentir
Mon tout dernier désir,
Et enfin ton sourire,
Juste avant de partir.
Aurélie David
Texte soumit à la loi du copyright
9 Septembre 2006