Veuillez excuser mes baillements chroniques
Vous remarquerez mes efforts pathétiques
Et vains pour garder mes paupières ouvertes
Mais il n'y a rien à faire je demeure inerte
Dès la première seconde d'inactivité
Je me sens rattrapé par cette fatalité
Mon corps s'évanouit, s'évapore dans l'air
Devient rapidement volatile comme l'éther
Sur un sol de coton je cours insouciant
Après ce qui sans cesse occupe mon inconscient
Je retrouve les moments clé de mon existence
Sous forme d'images floues et d'émotions intenses
S'agit-il d'un rêve ? de la réalité ?
Aucune anomalie n'arrive à m'aiguiller
Spectateur attentif passif et patient
Je ne maîtrise rien, je me sens omniscient
Presque tous ces voyages tomberont dans l'oubli
Mis à part les plus mauvais et les plus jolis
Qui me remettent en tête ce que j'ai détesté
Redouté, regretté, désiré et aimé